Covid19 : La société civile, garde-fou contre les abus en période d’état d’urgence sanitaire

La lutte contre la propagation du coronavirus (covid19) à poussé les autorités malgaches à décréter l’Etat d’urgence sanitaire national de 16 jours le 20 mars 2020, prolongé le 4 avril 2020. On assiste alors à une mobilisation de tous les appareils de l’Etat à cet effet. Parmi les mesures que l’Etat a pris, l’obligation de confinement partiel de certaines villes et régions, l’interdiction de circuler, la réquisition de tous les stations radios et télévisions incluant l’interdiction de diffusion d’émission interactive avec participation directe du public, la fermeture des établissements scolaires, etc.

Sur le terrain, l’état a mis en place tout un système de prise en charge des patients et de tous ceux qui sont obligés de se mettre en isolation pour limiter la propagation du virus. Les partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile, les simples citoyens volontaires ont également répondu présents à l’appel à la solidarité émis par l’état malgache dans cette lutte.

La société civile, dans son rôle de lanceur d’alerte et d’acteur sur le terrain dans le développement a dû également s’adapter aux contraintes qui s’est imposées dans cette situation exceptionnelle.

La mobilisation touche ainsi chaque composante de la société, à tous les niveaux de responsabilité. Dans sa déclaration en date du 03 avril 2020, soit 13 jours après la mise en place de l’état d’urgence sanitaire, la Plate-Forme Nationale des Organisations de la Société Civile de Madagascar ou PFNOSCM / VOIFIRAISANA dresse d‘ailleurs un constat de la situation. La plateforme alerte ainsi que « Une mauvaise gestion de la crise sanitaire et son aggravation qui en découlerait expose dangereusement Madagascar et la population malagasy devant un risque réel d’explosion sociale incontrôlable et une fragilisation de la stabilité politique. »

Cette déclaration rejoint en effet les constats que Transparency international initiative Madagascar et la SEFAFI, respectivement émis le 27 mars et le 30 mars 2020. Dans un communiqué intitulé « COVID-19 : que pandémie ne rime pas avec gabegie », largement diffusé dans les médias, TI initiative Madagascar déclare que « La gestion de l’état d’urgence sanitaire requiert de la réactivité, pour protéger la population, l’économie et le pays en général contre les conséquences négatives de la pandémie. Mais cette situation ne doit pas faire abstraction des règles de bonne gouvernance, ni faire fi de la transparence, de la redevabilité et de l’intégrité. ». De son côté, la Sefafi a tout simplement qualifié la crise du Covid-19 de révélateur de l’inégalité sociale.

Communiqué de Transparency International initiative Madagascar

Ces déclarations alertent ainsi les citoyens et les dirigeants et les invitent à être vigilants par rapport aux diverses formes de corruption et d’abus durant cette période d’état d’urgence sanitaire. La plateforme nationale apporte ainsi quelques conseils afin que la lutte contre le coronavirus. Pour lire l’intégralité de la déclaration de la PFNOSC, rendez vous sur notre page facebook.

Communiqué DECLARATIONFACE A LA SITUATION D’URGENCE, LA SOLIDARITE NATIONALE ET INTERNATIONALE S’IMPOSE POUR VAINCRE…

Publiée par Fanainga sur Vendredi 3 avril 2020
Partager l'article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles récents

Leçons apprises du Covid-19 : la gestion de l’eau et de l’hygiène.

Avec la pandémie de COVID-19, le monde entier s’est retrouvé face à une situation inédite où les gestes les plus basiques du quotidien devenaient tout

Partager l'article
Lire la suite »

Réapprendre le changement. Le cas de Fy Ankinana dans le Vakinankaratra

Jusqu’à 2020, l’association Fy Ankinana s’adonnait à l’électrification rurale. Dans les localités rurales et reculées, l’association mettait à la disposition des ménages, des kits solaires.

Partager l'article
Lire la suite »

Accès à l’eau et à l’hygiène : les femme à la tête du changement communautaire

Dans la commune rurale de Miary, Tuléar II, la diarrhée chronique qui touchait les enfants a été éradiquée depuis qu’un groupe de femmes a pris

Partager l'article
Lire la suite »

Appui aux connaissances sur la régularisation des naissances par le biais du numérique.

Le district d’Antsiranana II dispose désormais d’une base de données démographique concernant des enfants sans actes de naissance. Des enquêteurs formés à la collecte de

Partager l'article
Lire la suite »