Dans un communiqué publié le 7 novembre dernier, les Organisations de la société civile réclament la publication du projet de loi de finances 2021. Jusqu’à ce jour, 16 novembre, ces OSC représentées par la CCOC, le Mouvement ROHY et le MSIS Tatao affirment que les parlementaires n’ont pas encore eu l’occasion de consulter le document. Il a pourtant été déposé à l’Assemblée le 30 octobre, mais il n’est pas encore publié.
Conformément aux dispositifs des règlements en vigueur, notamment la loi organique N° 2004-007 du 26 juillet 2004, le respect du calendrier budgétaire à travers le dépôt au Parlement et la publication à temps du projet de Loi des Finances par le Ministère de l’économie et des Finances est un élément essentiel de la transparence budgétaire et de la bonne gouvernance. Les OSC se demandent ainsi si le budget a été déjà déposé à l’Assemblée Nationale, est-ce difficile de le publier sur le site pour le public ? Pourquoi cette publication nécessite-t-elle à chaque année une mobilisation de la société civile, alors que cela doit être systématique pour tout État soucieux de transparence, de redevabilité et de bonne gouvernance ?
De son côté, selon les informations, Le Ministère de l’économie et des Finances affirme un manque de moyens financiers, matériels et humains pour expliquer ce retard.
Face aux résultats encore faibles, notamment au niveau de la transparence budgétaire (40/100) et la participation citoyenne au budget (6/100) de l’IBO pour Madagascar, le MEF a encore récemment réitéré son engagement pour améliorer ce score à travers plus de transparence, de redevabilité et d’implication des citoyens, et notamment à travers la publication dans les temps impartis du PLF2021.
Elles, les OSC engagées dans cette démarche, demandent ainsi la publication du PLF dans les plus brefs délais. Elles réclament aussi la publication systématique des documents budgétaires dans les délais impartis et suffisants, et la disponibilité des acteurs parlementaires et de l’exécutif pour écouter et débattre avec toutes les parties prenantes et vulgariser le contenu du PLF2021 auprès des citoyens, car « pas de vote sans débat citoyen».