Développement local : inclusion des initiatives des plus vulnérables

La région Atsimo-Andrefana, dans le sud de Madagascar, affiche un taux de pauvreté parmi les plus élevés de l’Île. Depuis des années, la population vit dans un seuil de vulnérabilité à bien des égards. En effet, selon le plan régional de développement, « les besoins fondamentaux de la population sont très insatisfaits ». Pour répondre à ces besoins, même en partie, de petites associations déploient leurs efforts au sein de la communauté locale de leur lieu d’implantation. Ces acteurs de la société civile interviennent dans nombreux domaines et leurs actions visent toutes les couchent de la population, contribuant ainsi au développement local.

A Ankililoaka, les personnes en situation de handicap figurent parmi les plus vulnérable et vivent dans une extrême pauvreté et sont isolées de la communauté. Suite aux diverses discussions pour mieux comprendre les principaux besoins de ces personnes, l’association FIOMAFA EZAKA, qui rassemble elle-même les personnes en situation de handicap, est née en 2015 et consacre ses activités à la réduction de cette exclusion sociale. Cette situation atteint en particulier ceux à mobilité réduite, dont la plupart ne disposent même pas d’équipement de déplacement.

Ainsi, pour aider les plus démunis, et renverser cette situation, l’association a mis en place des activités génératrices de revenu. L’objectif premier de cette action était de créer un lien de solidarité entre les personnes en situation de handicap. Le second objectif était de permettre à chacun d’entre eux d’avoir accès à leurs droits.

Au cours de cette année 2020, avec l’appui du projet PARI, l’association a sensibilisé la commune par rapport à l’ouverture du Service d’appareillage et de rééducation (SAR) dans la région. Plusieurs personnes ont été ainsi prises en charge pour des soins médicaux tandis que d’autres PSH ont bénéficié d’appui en matériel de déplacement. De ce fait, FIOMAFA EZAKA est devenue une association de service et d’orientation pour les PSH. Elle continue dans cette voie avec l’appui de FANAINGA.

Une autre association travaille également dans l’appui des PSH et s’installe à Belalanda. Il s’agit de l’association HITAFA.

Après l’analyse de la situation de leurs cibles, les membres ont décidé de mettre en place un centre d’apprentissage de métiers artisanaux. Le centre sert également de lieu d’échange d’expériences avec les divers partenaires et acteurs du développement.

L’association vise ainsi l’autonomisation économique de ces PSH. La commune a octroyé à l’association une salle pour abriter ce centre, et FANAINGA l’a appuyé dans l’acquisition des équipements et dans la mise en œuvre des activités. Cette initiative a également bénéficié d’une formation de proximité en couture, dispensée par le centre régional de la formation professionnelle des personnes vulnérables.

A travers ces initiatives, nous pouvons constater ainsi que les groupes vulnérables ont leur rôle à jouer dans le processus de développement. Il est important de valoriser leur place au sein de notre société

Partager l'article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles récents

Leçons apprises du Covid-19 : la gestion de l’eau et de l’hygiène.

Avec la pandémie de COVID-19, le monde entier s’est retrouvé face à une situation inédite où les gestes les plus basiques du quotidien devenaient tout

Partager l'article
Lire la suite »

Réapprendre le changement. Le cas de Fy Ankinana dans le Vakinankaratra

Jusqu’à 2020, l’association Fy Ankinana s’adonnait à l’électrification rurale. Dans les localités rurales et reculées, l’association mettait à la disposition des ménages, des kits solaires.

Partager l'article
Lire la suite »

Accès à l’eau et à l’hygiène : les femme à la tête du changement communautaire

Dans la commune rurale de Miary, Tuléar II, la diarrhée chronique qui touchait les enfants a été éradiquée depuis qu’un groupe de femmes a pris

Partager l'article
Lire la suite »

Appui aux connaissances sur la régularisation des naissances par le biais du numérique.

Le district d’Antsiranana II dispose désormais d’une base de données démographique concernant des enfants sans actes de naissance. Des enquêteurs formés à la collecte de

Partager l'article
Lire la suite »