Le district d’Antsiranana II dispose désormais d’une base de données démographique concernant des enfants sans actes de naissance. Des enquêteurs formés à la collecte de données numériques ont sillonné les 157 fokontany des 23 communes rurales qui constituent ce district pendant 6 mois. Ils ont fourni des informations nécessaires que les analystes ont pu exploiter dans l’établissement de cette base de données numériques.
Article 7 : Nom et nationalité : L’enfant a le droit à un nom dès la naissance. Il a également le droit d’acquérir une nationalité et, dans la mesure du possible, de connaître ses parents et d’être élevé par eux.
Article 8 : Protection de l’identité : L’Etat a l’obligation de protéger et si nécessaire de rétablir les aspects fondamentaux de l’identité de l’enfant (y compris nom, nationalité et relations familiales).
CONVENTION INTERNATIONALE RELATIVE AUX DROITS DE L’ENFANT :
L’initiative venait de l’association SAMEVA. Cette organisation regroupe des femmes rurales qui travaillent majoritairement dans l’artisanat. L’idée de faire le recensement des enfants n’ayant pas leur acte de naissance leur est venue à la suite de leur difficulté à inscrire leurs enfants et petits-enfants à l’école, faute d’avoir à leur possession ce document administratif.
Pour cause, les bureaux d’enregistrement d’état civil se trouvent souvent éloignés des fokontany. La peur de l’administration, les préjugées sur les services publics, la pauvreté viennent s’ajouter à cela : par conséquent, nombreux sont les enfants privés de leurs droits.
Afin de mener à bien ainsi le projet, l’association a collaboré avec les autorités locales, communes et districts et le parlementaire élu dans le district, et avec 15 autres associations dès la mise en place de la stratégie d’approche. L’enquête était menée sous forme d’enquête sur les ménages. Des analystes, formateurs et recenseurs ont été recrutés au sein de ces organisations de la société civile pour réaliser le travail.
Après que la phase de repérage a été bouclée, les enquêteurs et les superviseurs ont été formés sur la collecte de donnée via un terminal téléphonique mobile et une application dédiée. Malgré une prise en main un peu lente, l’enquête auprès des ménages s’est déroulée avec succès. Des mises au point et formations permanentes de l’équipe sur terrain ont permis d’atteindre ce résultat.
L’utilisation des outils de collecte de données via mobile a aidé les recenseurs à gagner en rapidité et en fiabilité dans leurs tâches. D’ailleurs, comme c’est la première fois que ces associations ont reçues un renforcement de leur capacité en la matière, cette expérience leur a permis de produire à cet effet un manuel pour les campagnes de recensement et de déclaration, qui pourrait être utilisé dans les autres districts de la région.
Grâce à cette initiative, le système d’enquête de l’association Sameva a considérablement évolué. Cette organisation de la société civile a également pu développer ses compétences en outil numérique, en traitement de données numériques et base de données. Cela leur permettra de réutiliser des activités similaires ou sur d’autres projets sollicitant des connaissances en enquêtes de terrain. Le réseau qu’elle a développé durant cette initiative est également très important pour l’avenir de l’association.
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